La peinture à petits pas...
Premiers contacts avec les tableaux.
Mes premiers contacts avec les tableaux ont été, comme la majorité des gens, des photos de tableaux dans les livres, dans les revues, dans les périodiques. Ah ! Oui ! Maintenant, il y a Internet, c’est vrai, mais quand j’étais petit… non, pas d’internet. Puis un jour, on voit, en vrai, un vrai tableau.
A cette époque, la peinture n’était pas répandue ou pas dans la rue comme aujourd’hui. Voir un peintre sur le motif est devenu banal tant les concours de « Peintres en liberté », « Peintres dans les rues », « Peintres dans le bocage » sont devenus nombreux, quand ce n’est pas le village ou la ville qui se retrouve au bout du pinceau*. Les peintres, les ateliers, les concours, les manifestations se sont multipliés sans que l’on sache aujourd’hui qui a commencé le premier.
* Comme « Le Vieux-Mans au bout du pinceau ».
Premiers contacts avec les peintres.
Mes premiers contacts avec les peintres sont assez amusants. J’avais lu dans la presse locale qu’un concours des « Peintres dans le bocage » se déroulerait le week-end suivant à La Guierche (dans la Sarthe). Le jour J (inévitablement moins connu que le 6 juin) je me suis rendu dans le dit village. Je gare la voiture et commence à me promener. Je rencontre une première aquarelliste qui dessinait une vieille grange au milieu d’un pré où erraient quelques pommiers. Franchement, pas de quoi faire un tableau ! Un peu plus loin, une autre aquarelliste, âgée, était devant un portail tout rouillé et envahi par des roses sauvages. Mon avis : là encore, pas de quoi faire un tableau ! Puis encore plus loin, d’autres peintres, qui eux me semblaient avoir choisi des sujets dignes d’intérêt, sujets qui allaient faire de beaux tableaux. Il était encore tôt et les tableaux, forcément pas très avancés. Je décidai donc de revenir dans l’après-midi. Je me garai au même endroit et refis le même parcours. Mon aquarelliste devant la grange terminait une aquarelle extraordinaire, elle, elle avait vu qu’il y avait matière à faire un superbe tableau. Un peu plus loin, l’autre aquarelliste, vous savez, devant le portail, elle aussi terminait son aquarelle… extraordinaire, pour elle aussi, il y avait matière à faire un très beau tableau. Les autres avaient aussi fait de très belles choses.
Ce jour-là, j’ai compris que certains peintres pouvaient faire un très beau tableau avec un sujet… j’ai envie de dire… nul ! Il est aussi possible de faire un tableau quelconque, pour ne pas dire moins, avec un très beau sujet…
Premiers tableaux.
Parmi toutes les activités que j’ai pratiquées, peindre a été pour moi la plus difficile. Choisir un petit morceau de paysage en trois dimensions, forcément, le mettre en page sur la toile, rendre ces trois dimensions avec seulement deux, n’est pas chose aisée. Vous avez envie de me souffler la perspective, oui, c’est ça, vous avez raison, la perspective. Elle en a fait souffrir plus d’un au moment du dessin, évidemment, je n'y ai pas échappé. Et quand le dessin est fait, il faut commencer à jouer avec les couleurs. Vaste sujet une nouvelle fois. Les mélanges, pour les débutants, cachent bien des mystères. Les lois de la chimie, sont quelquefois, elles aussi, impénétrables… Et puis, quand on commence, on veut coller à la réalité, pour faire vrai. Coller à la réalité. Mais quelle réalité ? Celle du matin, du midi, de l’après-midi ou celle du soir ? Ah oui ! Car ce n’est pas du tout la même ! Les couleurs, les ombres, les lumières changent de manière radicale au cours d’une journée. Claude Monet, vous le connaissez certainement, revenait à la même heure pendant une heure ou deux, sur le même site pour réaliser une toile. Si lui éprouvait le besoin de faire cela, ce n’est pas sans raison. Il est vrai que lors d’un concours de peinture, c’est un luxe dont on doit se passer !
Mes premiers tableaux… ne feront pas carrière au temple des œuvres picturales… beaucoup sont d’ailleurs allés à la poubelle ! Les suivants, échapperont eux-aussi à la célébrité, mais au moins, ils sont plus agréables à regarder…
Le premier tableau, bien sûr, il s’agissait d’une copie, ce qui limite les dégâts. Le travail d’interprétation a déjà été fait par l’auteur, sans qu’en tant que vrai débutant, je m’en sois rendu compte. Maintenant, je le vois, maintenant je le sais, mais lors de cette première réalisation... rien vu ! Ce n’était pas un chef-d’œuvre... trop figé, trop raide, trop froid... trop sur beaucoup de points négatifs !
Le premier tableau pendant un concours des « Peintres en liberté ».
J’étais armé d’une belle boite-chevalet, tout neuve... sans une tâche, et j’ai accouché... dans la douleur... d’un tableau qui, sur le terrain, devant le sujet choisi, ne m'apportait, il faut bien le dire qu'une satisfaction relative. Lorsque je l'ai vu, accroché au milieu des autres tableaux, je n'avais plus la moindre once de satisfaction, pas même, la plus petite fraction d'once de satisfaction ! Comme je le pressentis, à ce moment précis, il n’a pas eu les faveurs du jury ! Et l’idée de lui en vouloir ne m’a pas traversé l’esprit ! Il aurait fallu une dose extraordinaire de mauvaise foi... Comme tous, je suis revenu avec un lot car tous les participants en avaient un ! Vous remarquez que je ne mets pas la photo du tableau, je n’ai pas envie de faire fuir les visiteurs de mon blog... Le tableau, je l'ai longtemps gardé, comme exemple à ne pas reproduire... et puis, il a fini au paradis des œuvres disparues... à la poubelle. Il ne pouvait pas connaître un autre sort, à l'exception, peut-être du décap'four !!!
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